Achat de mon Ewi !

J’ai acheté mon Ewi chez WoodBrass, à Paris, un samedi matin… moment riche en émotions… je l’avais attendu pendant si longtemps ! Depuis ma première découverte de ces instruments électroniques en 1984 : 33 ans…

J’ai également acheté une housse de transport, type housse de saxo avec bretelles pour la transporter en mode « sac à dos ». Ainsi, je suis sûr de transporter mon Ewi de façon précautionneuse.

Et je suis rentré chez moi, ému et fébrile, en métro, mon gros paquet sous le bras…

L’instrument ressemble à une clarinette, droit, avec beaucoup de clés. Mais c’est aussi l’assurance de ne pas avoir des doigtés compliqués comme sur une flûte à bec, limitée à 2 octaves et sans clé, où les doigtés à demi-ouverts ou les fourchettes sont parfois délicats à réaliser.

Le port de la courroie de cou est important, comme pour un vrai saxo, car le poids de l’instrument n’est pas négligeable. Impossible de le tenir comme une flûte, sans le secours de la courroie.

Le premier test immédiat a été mitigé. J’ai branché un casque filaire souple, de type téléphone portable, et j’ai commencé à jouer.

Les premiers sons m’ont quelque peu déçus. Le saxophone n’était pas d’une grande qualité. La flûte traversière, la flûte de pan, la clarinette et la trompette sonnaient nettement mieux.

Mais surtout, le dispositif tactile des touches métalliques fixes est d’une terrible sensibilité. Une touche à peine effleurée et le son est émis ! Un tel dispositif va m’obliger à être rigoureux sur mon doigté. J’avais parfois l’habitude de prendre mes marques en effleurant les touches avant de souffler dans mon instrument. Avec l’Ewi, même en ne soufflant qu’à peine, le son part et – évidemment – c’est une fausse note assurée ! Je n’ai jamais aussi mal joué, avec autant de fausses notes, que le premier morceau que j’ai tenté sur mon Ewi.

Le changement des octaves, avec ces rouleaux sous le pouce gauche, est à la fois très pratique mais aussi demande d’être travaillé pour pouvoir être maîtrisé. Il est source aussi de beaucoup d’erreurs lorsqu’une octave jouée n’est pas celle attendue. Mais en contrepartie, les 7 octaves disponibles permettent de jouer sur une amplitude totale, bien plus que la plupart des instruments de l’orchestre. D’ailleurs les 7 octaves (84 notes) sont à peu près l’équivalent des 88 touches d’un piano d’orchestre… c’est dire…

Je m’attendais un peu à ces difficultés, même si je découvre la sensibilité terrible des touches. Et je me doutais que la maîtrise de l’instrument ne serait pas évidente. Mais les possibilités, les sonorités, les fonctions sont là… alors il me faut juste travailler pour maîtriser ma pratique de l’Ewi.

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