De l’analogique au numérique

Pendant toutes ces années, ma pratique instrumentale a été plus ou moins suivie je le reconnais.
Au gré des envies, des disponibilités ou des possibilités même, lorsque j’osais oublier que les voisins pouvaient ne pas supporter mes canards…

Il est vrai que la pratique d’un instrument analogique reste compliquée en ville, en appartement.
Autant je pouvais souffler, ado, dans le cor de chasse de mon grand-père, au fond du jardin, autant la moindre petite flûte à bec devient vite insupportable en milieu d’après-midi, dans un appartement de ville !

Avec le temps sont venus des instruments plus pratiques, numériques, où l’on pouvait jouer au casque. Mais jusqu’alors, je ne connaissais que les orgues dits « électroniques », dont les premiers modèles grand public un peu élaborés sont arrivés à la fin des années 1977-80. Je me souviens avoir découvert les arpèges automatiques, dans les grands magasins, lorsque les claviers Bontempi ou Farfisa étaient en libre-service pour jouer quelques notes. De quelques doigts, avec un accompagnement programmé, on pouvait faire illusion et se prendre pour un groupe de variété sous ses deux seules mains…

Mais j’étais surtout flûtiste… même si je me débrouille avec un clavier, j’aime pouvoir jouer sur la sonorité des notes avec mon souffle.

Et puis, j’ai découvert en 1985 je crois, à un salon de la Musique à Paris, un instrument novateur, une sorte de clarinette ou saxophone électronique, le Yamaha WX7.

Je n’ai pu en jouer, mais j’ai longtemps rêvé devant la documentation que j’avais pu récupérer.
Cet instrument était le mariage d’un synthétiseur (les successeurs des orgues électroniques de mon adolescence) et d’un instrument à vent.
Les sons émulés l’étaient sur le même principe. Et s’y ajoutait le contrôle du souffle avec une embouchure ressemblant à celle d’une clarinette ou d’un saxophone.
J’ai même cru reconnaître un jour l’instrument en regardant à la télévision Michel Berger chanter « Paradis Blanc »… le petit solo de clarinette était joué par un instrumentiste filmé, sur un WX7, m’a-t-il semblé !
L’instrument avait ses lettres de noblesse, puisqu’il était employé par des artistes et musiciens professionnels…

Puis Yamaha a sorti le WX5               et le WX11

J’ai toujours, pendant des années, espéré pouvoir acquérir un jour un tel instrument.
Et lorsque j’ai pu le faire, enfin, en 2017, le Yamaha WX7 n’existait plus.

Mais d’autres avaient pris la relève:

Roland avec son A10,

Aodyo avec le Sylphyo

et Akai avec ses Ewi 4000S                                         puis 5000 Professionnel.


C’est ce dernier instrument, qui pouvait être à la fois autonome, sans fil (Wifi), et aux réglages avancés sur le son, que j’ai décidé d’acquérir enfin… après tant d’années de rêves et d’attente !

 

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